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Soutien
10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 07:10

Tout d'abord, de quoi on parle, ici ? On parle de «Ça», livre de Stephen King sorti en 1986. L'histoire d'une bande d'enfants des années 50 qui combattent un monstre tueur de gosses (prenant, entre autres, l'apparence d'un clown), pensent l'avoir vaincu et se font la promesse de tous se réunir si jamais «Ça» se manifestait à nouveau. Vingt-sept ans plus tard, «Ça» revient, et le «Club des Losers» doit se reformer. Sauront-ils recréer le lien qui les a unis auparavant ? Deux époques, deux ambiances, la première teintée d'aventure, de frayeurs mais aussi de rires, la deuxième plus sombre, plus triste et empreinte de mélancolie.

 

 

J'avais 11 ou 12 ans quand je suis tombé par hasard sur le fameux téléfilm de 1990 qui a traumatisé pas mal de gens, et je suis immédiatement tombé sous le charme du Club des Losers comme j'étais déjà tombé amoureux de la bande des Explorers, des Goonies ou de Stand By Me. Le fait d'avoir brièvement vécu aux USA à la même période et dans le Maine (où se situe Derry, ville fictive de «Ça») a consolidé mes liens avec ce film.

 
 
 
 

Lien d'amitié, lien géographique… Ajoutez à cela que deux ou trois ans plus tard je visitai un endroit très similaire à l'antre de «Ça» et vous avez une idée de ce que représente cette oeuvre pour moi : un reflet dans un miroir, un monde que j'aimerai explorer. Une bande dont j'aurai aimé faire partie, avec qui j'aurai aimé combattre Grippe-Sou (Pennywise en VO, admirablement immortalisé par le merveilleux Tim Curry), mais avec qui j'aurais aimé aussi siroter une bouteille de coca dans une cabane secrète le temps d'un été.

 
 

Ce livre, c'est l'histoire d'une grande amitié, un lien à recréer vingt-sept ans plus tard, alors que tous les gosses ont pris des chemins différents, sauf un qui est resté à Derry et se charge de les faire revenir afin d'honorer leur serment. Une promesse de gosse, quelle valeur ça a une fois adulte ? Revenir sur les lieux de son enfance, voir que les choses ne sont pas aussi grandes et belles que dans ses souvenirs, la mémoire qui défaille, le temps qui passe, les amis qui disparaissent… Pas forcément quelque chose de rigolo à lire, mais quelque chose d'intéressant, de vrai, et qui me touche.

 
 

Le 20 Septembre prochain sortira une nouvelle adaptation de «Ça» :

 
 
 
 
 
 

Pourquoi je fais un post sur «Ça» ? Trois raisons : premièrement, comme vous venez de le lire, l'œuvre me touche beaucoup. Deuxièmement, je suis curieux de voir si cette nouvelle mouture rend justice au livre. Troisièmement - et c'est le cœur de ce post - je pense (je peux me tromper) que l'on va beaucoup reprocher au film de surfer sur le succès de Stranger Things, série sortie en 2016, se déroulant dans les années 80, et montrant également une bande de gosses affrontant un monstre. Dans le cas de ce nouveau «Ça», nous sommes en 1989 comme on peut le voir sur la photo de tournage ci-dessous. "Batman" et "Leathal Weapon 2" datent de 1989. (Plein d'autres photos et storyboards ici.)

 
 

Est-ce que ce nouveau «Ça» est un produit destiné à exploiter la réussite de Stranger Things ? Réponse : pas du tout ! Etant un fan de cette histoire j'ai suivi l'évolution du projet presque depuis le début, guettant les articles parlant d'une future adaptation au cinéma. Dès 2009, Cary Fukunaga précise dans une interview que le film se passe dans les années 80. Détail intéressant, nous sommes en 2009, soit deux ans avant la sortie de «Super 8», film sur une autre bande de gosses des années 80 combattant un monstre. Cette interview est une première preuve qu'il ne s'agit pas de surfer sur Stranger Things.

 

Deuxième preuve : l'année dernière j'ai récupéré une version du script datée de 2014 . Ci-dessous, une image des deux premières pages du script. Que peut-on lire en gros dès la deuxième page ? 1987. Un 1987 qui est devenu un 1989 dans le film qui sortira en septembre prochain, mais c'est un détail, l'important étant de démontrer que cette idée de placer l'histoire dans les années 80 est présente en 2009 (interview) et 2014 (script), avant Super 8 et avant Stranger Things. Pourquoi est-ce que ça me parait important de parler de ça ? Tout simplement car j'aime cet univers et je ne pourrais pas m'empêcher d'avoir un pincement au coeur en lisant des accusations injustes d'oportunisme. (Je devrais m'en taper, je sais, mais que voulez-vous, ça me touche.)

 
 

Et voilà, maintenant vous savez quoi répondre aux gens qui diront que ce nouveau «Ça» ne fait qu'exploiter la même recette que Stranger Things. Faites-leur lire cette page ! A titre personnel j'attends avec beaucoup d'impatience cette nouvelle version : nouvelle ambiance, un casting qui s'annonce sympathique, et surtout je sais que je vais en avoir plein les yeux avec ce nouveau «Ça» se déroulant dans une époque différente du premier, mais très familière pour moi qui ai grandi dans les années 80. Dans le téléfilm des années 50 je m'étais très bien identifié aux gamins combattant Grippe-Sou, mais là avec des gamins des années 80 l'identification va être encore plus forte.

 
 
 
 

Ce qui me fait peur avec cette nouvelle adaptation : Nous sommes à une époque où le spectaculaire est très souvent privilégié, que ce soit au cinéma, mais aussi dans la photo ou encore les titres d'articles sur Internet. Le fait que le nouveau film bénéficie à priori d'un bien plus gros budget que le téléfilm de 1990 (ainsi que le look très «creepy» du nouveau Grippe-Sou, voir plus bas) me fait donc craindre un coté trop «poussé» (plus de sang, plus d'horreur etc) qui, à mon sens, ne colle pas du tout avec l'esprit «petite ville» de Derry.

Le faible budget du téléfilm de 1990 donnait l'impression de se passer dans n'importe quelle ville. La seule chose un peu spectaculaire du téléfilm était la scène finale (ratée). Le reste était sobre, voire cheap, mais réaliste : la station de pompage est «normale», le pont des friches est lui aussi «normal», tout comme la séquence du livre de photos qui s'anime, était elle aussi «normale». Cette scène semble avoir été adaptée en séance diapos dans la nouvelle version (voir ci-dessous). Une séance diapos ? Pourquoi pas, après tout c'est parfaitement adapté à l'époque. Est-ce que le nouveau film osera la sobriété ? Je crains que non, mais j'espère me tromper.

 
 

Ce qui me plait avec cette nouvelle adaptation : Le changement d'époque apporte quelque chose de très cool : dans les années 50 «Ca» utilisait les peurs des gamins de l'époque pour les terroriser. On croise donc la Momie (téléfilm et livre), le Loup-Garou (téléfilm et livre), Dracula (livre) et même la créature de Frankenstein (livre). Il serait plus que cool que le «Ca» de 1989 soit en phase avec son époque et se transforme en monstres des années 80 : Michael Myers ? Freddy ? Jason ? Je rêve un peu, mais ce serait parfaitement justifié. Ci-dessous, la Momie et le Loup-Garou du téléfilm de 1990.

 
 
 

Concernant le look de Grippe-Sou, je suis partagé : je ne suis pas fan de ce nouveau look «creepy» qui va à l'encontre du but de Grippe-Sou : attirer les gosses vers lui. Tim Curry était parfait car il avait l'air gentil (même si il était effectivement très creepy dans le livre). Le nouveau Grippe-Sou est trop flippant. Par contre point positif, son costume est identique à la description qu'en fait le livre original, et le fait qu'il porte un costume de clown très ancien rappelle qu'il est là depuis longtemps, bien longtemps.

 
 

J'ai lu ici et là des commentaires comme quoi ce remake était un copié-collé du téléfilm de 1990. Comme le téléfilm de 1990 suit le livre, et que le nouveau film suit également le livre, il y aura forcément des scènes identiques (tout comme il est normal que les 13 adaptations cinématographiques des Hauts de Hurlevent se ressemblent). Il y a pourtant de bonnes raisons d'être optimiste en voyant que des scènes du livre absentes du téléfilm de 1990 ont cette fois-ci été tournées. Ci-dessous, des images de ces scènes... (Non, je ne dirai pas en détail de quoi il s'agit, ce sera la surprise si vous n'avez pas lu le livre !)

 
 
 
 
 

Autre truc intéressant : des scènes inédites ont été tournées :

 
 
 
 
 

En guise de conclusion, voici quatre dessins réalisés il y a quelques années. Les trois premiers montrent des scènes du livre ne figurant pas dans le téléfilm de 1990. Le quatrième montre les Losers ayant définitivement vaincu Grippe-Sou une fois enfant, scène n'existant évidemment pas, mais c'était cool à faire. Rendez-vous le 20 septembre au ciné !

 

 
 
 
 
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