Pour cette expédition nous sommes trois : Yxelle, Martin et moi. Arrivés sur place, l'entrée vers la Fac semble facile, et même un peu trop facile. Mais pas grave, des fois c'est comme ça l'urbex : on entre en 10 secondes, et on peut visiter tranquillement sans se soucier de rien. Nous nous dirigeons donc vers ce qui nous semble être le point d'accès en passant à travers une palissade. Mais deux minutes après l'avoir passée, nous devons nous rendre à l'évidence : nous sommes dans une zone qui ne nous permet pas de rejoindre le reste. Du moins, nous pourrions tenter une escalade quelque peu dangereuse qui nous mènerait à un niveau supérieur, mais rien ne nous dit qu'après la grimpette nous trouvions une porte ou une fenêtre ouverte. Nous rebroussons donc chemin et nous dirigeons vers l'autre palissade, malheureusement aussi bruyante que la première… |
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A travers cette deuxième palissade, je remarque une voiture au loin. Visiblement, il y a un vigile, comme prévu. Mais pas moyen de voir s'il est dans la voiture ou dans une cabane à coté… Je passe très rapidement la palissade et court vers le premier bâtiment où je puisse me cacher en attendant que mes camarades me suivent. Je fais une rapide photo de la cour (ci-dessous) puis pénètre dans l'édifice, qui semble être une bibliothèque. Mais à peine entré, je remarque une alarme au plafond, et qui se déclenche directement ! Je me dis «Ce n'est pas grave, le vigile va penser que c'est juste un animal ou autre chose, ça va sonner deux minutes, s'arrêter, et on pourra visiter tranquillement.» (Déjà vécu dans un autre lieu.) |
Je regarde derrière moi vers la palissade, m'attendant à voir Yxelle et Martin accourir. C'est complètement autre chose qui se passe : je vois un berger allemand foncer vers la palissade (sans pour autant grogner ni aboyer), empêchant ainsi toute entrée. La bestiole ne m'a apparemment pas vu… L'alarme se tait. Silence total. Je ne bouge pas et observe le chien s'en aller de quelques mètres, se coucher dans l'herbe, puis observer patiemment la palissade. Mes deux camarades ne pourront pas entrer. J'appelle Yxelle et lui dit que je vais voir si il n'y a pas un autre accès. Durant ce moment, je fais une autre rapide photo histoire de documenter un peu. |
Après avoir inspecté les deux étages du bâtiment, je dois me rendre à l'évidence : il est isolé du reste. Et évidemment n'y a qu'une seule issue : celle où est placée l'alarme que j'ai déclenchée il y a quelques minutes. Que faire ? Une seule chose à faire, malheureusement : aller voir le vigile, et se faire raccompagner dehors. Je me redirige vers l'entrée de la bibliothèque, refais sonner l'alarme, et tombe sur le vigile, venu rejoindre le berger allemand. Je lui dis bonjour, m'excusant tout de suite pour l'alarme, expliquant ma présence etc. |
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Le chien n'est absolument pas agressif, il n'abois ni ne grogne à mon encontre. Le vigile, quant à lui, est plus désespéré qu'autre chose : «Rhaaaaa, mais faut pas venir ici m'sieur ! Parce qu'après l'alarme se déclenche, m'sieur, et je dois venir l'arrêter, ah la la !» - Ah, euh, oui, je suis désolé… «Oui en plus là ça sonne directement au commissariat et ils après ils viennent, ah la la !» - Ah, d'accord… Écoutez, je suis vraiment désolé de vous avoir dérangé. Vous pensez que c'est possible de me faire sortir avant que la Police n'arrive ? «Oui, allez partez m'sieur, et ça ne sert à rien de revenir, y'a des alarmes dans tous les bâtiments.» |
Le vigile me raccompagne dehors en ouvrant la grille principale de la Fac. Il ne me réprimande pas plus que ça, en fait j'ai plus l'impression de l‘avoir dérangé dans sa sieste qu'autre chose. Ca n'ira pas plus loin, et tant mieux. L'exploration urbaine, des fois ça marche, des fois ça ne marche pas. Aujourd'hui, ça n'a pas marché. Est-ce que je reviendrais sachant que le vigile m'a dit que tous les bâtiments étaient sous alarme ? Probablement pas. Ci-dessous un dessin symbolisant cette expédition ratée. |
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